Testicle Love / Amour testiculaire

One thing I dearly missed when I was in Toronto was the colourful commute you may get in Paris. My commute in Toronto was only for a few subway stops, and let’s face it, rather boring. People would be sticking their noses in their newspapers/books/magazines, or phasing out while touching their iPod compulsively.

Une chose qui me manquait vraiment quand j’étais à Toronto c’était les transports colorés qu’on pouvait avoir à Paris. Mon trajet à Toronto se composait de quelques arrêts de métro, et soyons honnêtes, plutôt plattes. Les gens gardaient le nez dans leurs journaux/livres/magazines, ou avaient la tête ailleurs, tripotant machinalement leur iPod.

In Paris, of course, you find many of the same people. But there is more… diversity regarding what roams in our public transit system. I won’t talk about the beggars, nor about those “accredited” singers to whom you give money to make them stop singing rather than to encourage them to sing more.

À Paris, bien sûr, on trouve nombre de gens similaires. Mais il y a plus de… variété quant à ce qui écume notre système de transports en commun. Je ne parlerai pas des mendiants, ni des chanteurs “agrées” à qui on donne de l’argent pour qu’ils se la ferment plutôt que pour les encourager à chanter encore.

No, no. What I got recently was a truly genuine Paris-hater. Out of the train station, going home, on a Friday evening, waiting for my bus. Tall guy, heavy tan, white shirt, talks loudly on the phone. Loud, as in “if you can’t hear it, you’re deaf” loud. I think the conversation deserves to be shared. Apparently, this guy had been sent here on a mission for a couple of weeks or something. Coming from the South of France, very probably the Riviera. And had one more week to do here.

Nenon, nenon. Ce que j’ai eu récemment était un véritable haïsseur de Paris pur jus. Sorti de la station de RER, rentrant au bercail, un vendredi soir, en attendant mon bus. Grand gars, super bronzé, parle fort au téléphone. Fort, comme dans “faut être sourd pour pas l’entendre” fort. Je pense que la conversation mérite de passer à la postérité. Apparemment, le gars a été envoyé ici en mission pour une semaine ou deux. En provenance du Sud de la France, très probablement de la Côte d’Azur. Et avait encore une semaine à tirer ici.

And he kept ranting on how people here don’t smile, and how he can’t stand to be away from his beloved South for so long, and how he’s fucking fed up with this fucking Paris and its fucking parisians. At first I was not sure to whom he was talking. When he said “I love you”, I thought he’d be calling his girlfriend. When he said “I love you, my ball (as in testicle)”, I was not so sure anymore.

Et il a passé son temps à râler que les gens ici ne sourient pas, et comment il ne pouvait supporter d’être séparé de son Sud adoré si longtemps, et comment il en avait putaing de marre de ce putaing de Paris et de ces putaings de parisiengs. Au début, je ne savais pas trop à qui il s’adressait. Quand il a dit “J’t’aime”, je me suis dit qu’il appelait sa copine. Quand il a dit “Je t’aime, ma couille”, j’étais plus aussi sûr.

One of the nice sentences that he coined and made the whole bus wince, as well, was “I can’t wait to be back in the South, where girls are beautiful and Pastis tastes of anise”. I could see, here and there, people rolling eyes at each other, mumbling “just leave if you don’t like it here, fucking Southerner”…

Une des chouettes phrases qu’il a aussi placé et ont fait grincer les dents de tout le bus, c’était “j’ai hâte de retourner dans le Sud, où les filles sont belles, et où le Pastis a le goût d’anis”. Je pouvais voir, ici et là, des gens se lancer des drôles de regards, marmonnant “ben casse-toi si t’es pas content, pov’ con d’gars du Sud”…

People from the South of France have a reputation of being loud, exagerating, more laid-back than in other parts of France. And, of course, of not liking parisians very much. (Actually, nobody but the parisians like the parisians, in France…)

Les gens du Sud de la France ont la réputation de parler fort, d’exagérer, d’être plus relax que dans d’autres parties de la France. Et, bien sûr, de ne pas aimer beaucoup les parisiens. (En fait, à part les parisiens, personne n’aime les parisiens, en France…)

And when my stop was coming, it seems that he would get off the bus at the same stop. And I was in his way. Whenever possible, before getting to my stop, I’ll try to get as close to the exit as possible. But there were people in my own way, that probably were not very much into getting a rugby-style squeeze on a Friday evening, coming back from work. So I didn’t shove and push.

Et quand mon arrêt approcha, il sembla qu’il allait descendre du bus au même arrêt. Et je bloquais son chemin. Autant que faire se peut, avant d’arriver à mon arrêt, je vais chercher à me rapprocher de la sortie le plus possible. Mais il y avait des gens sur mon propre passage, qui n’avaient pas forcément envie de se taper une compression type rugby un vendredi soir en rentrant du boulot. Donc j’ai pas joué des coudes.

Of course, being in the way of the Southerner, he asked me “could you move away please?” to which I answered politely that I was going out at the next stop as well. To which he replied “… doesn’t mean you can’t go further towards the exit”, and immediately said to his testicle on the phone “fucking parisians who never smile…”. A typical parisian old lady was obviously shocked by this statement, mumbling things that shouldn’t come out of an old lady’s mouth about the guy, and casting me a sympathetic look of understanding.

Bien sûr, bloquant le passage du gars du Sud, il me dit “pourriez vous pousser siouplaît?” ce sur quoi j’ai répondu poliment que je descendais aussi à la prochaine. Ce sur quoi il répondit “… ouais enfin ça vous empêche pas de vous pousser vers la sortie”, ce qui le fit repartir de plus belle au téléphone à son testicule “putaing de parisiengs qui sourient jamais…”. Une vieille dame typiquement parisienne qui était de toute évidence outrée par ces propos, marmonnant des choses qui ne devraient pas sortir de la bouche d’une vieille dame à propos dudit énergumène, et me lançant un regard compatissant de compréhension.

Me? I actually was smiling when addressing him. And my smile got even wider as I got out, barely keeping myself from bursting out laughing. Laughing at the whole situation. The poor Southerner not even able to bear for a couple of weeks being in a different environment (and without testicles, I might add). The outraged passengers who felt insulted, as if *our* parisian girls were ugly and our pastis smelled of piss. And I, in the middle of it all, was feeling like a witness to a live Vaudeville. Honestly, Mister Southerner, there are worse things in life than a not-so-crowded 5 minutes bus ride. And honestly, parisian ladies and gents, you should know better than taking seriously whatever a Southerner will tell another Southerner on the phone, while being in Paris :).

Moi? Il se trouve que je souriais quand je lui avais parlé. Et que mon sourire a encore grandi une fois hors du bus, me retenant à peine d’exploser de rire. De rire à toute cette situation. Au pauvre gars du Sud même pas capable de supporter deux semaines d’être dans un environnement différent (et sans testicules, qui plus est). Aux passagers outrés qui se sont sentis insultés, comme si *nos* parisiennes étaient moches et que notre pastis avait le gout d’pisse. Et moi, au milieu de tout ça, je me sentais comme le témoin d’un Vaudeville en direct. Honnêtement, monsieur le gars du Sud, il y a pire dans la vie qu’un trajet de 5 minutes dans un bus pas si bondé que ça. Et honnêtement, mesdames, mesdemoiselles et messieurs les parisiens, vous devriez savoir qu’il ne faut donner aucun crédit aux propos qu’un gars du Sud dira au téléphone à un autre gars du Sud, en étant à Paris :).

19 replies to “Testicle Love / Amour testiculaire

  1. eh faut se mettre à sa place quand même… se retrouver si loin de la mer en juin c’est vraiment une punition !! 🙂

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  2. t’estimo in Catalan is I love you….

    testicles are, well, testicles…

    Possibly, just possibly, he was using some Provençal and I love you sounds a little like testicles, as it does in Catalan. I find myself giggling whenever I use it.

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  3. To Orneta :

    “ma couille” (“my ball”) comes from the French movie “Les Visiteurs” : the hero calls his friend (Jacquouille) like this.

    Since the movie had been released, I’ve heard a lot of boys using this surname, but only for their brothers or pals, not girlfriend.

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  4. Je me souviens bien de ce film là. J’ai tellement aimé!

    Bien tu sais, moi, j’aurais pas été capable de me retenir de rire comme une malade! J’en aurais remis en disant que moi, pôvre Canadienne, je suis obligé de me taper les râleries d’un gars du Sud!!!

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  5. Et moi, un gars du sud, j’ai passé aujourd’hui la journée à Paris, et les filles n’étaient pas si moches que ça, et j’ai vu quelques sourires. J’ai pas goûté le pastis cela dit.

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  6. Et d’ailleurs, même si ça n’a rien à voir :

    Bon anniversaire ! Happy birthday to you ! Všechno nejlepší k narozeninám !

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  7. Chacun peut se faire sa propre opinion sur Paris et les Parisiens mais la bonne éducation veut qu’on ne le crie pas sur les toits, surtout à Paris.

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    1. Je ne suis pas sûr que les Parisiens soient mieux éduqués ;). Je ne lui ai pas tenu rigueur, au pauvre “exsudrié”, il m’a bien fait sourire 🙂

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  8. putainggg ça fait deux fois que je dois retaper mon message parce que je sais pas comment marche cette plate forme, anglaise en plus :p
    alors comme ça, on aime pas les gensss du sudeuuuhh ?? il a quoi mon acceng ?? 🙂

    plus sérieusement, je comprends le type. Pour quelqu’un qui n’est pas citadin de naissance, y’a de quoi péter un câble dans une ville pareille… et c’est vrai que les gens ne sourient pas, c’est pareil à Toulouse. Et t’a inérêt à t’accrocher si tu veux recevoir un bonjour en échange du tien 🙂

    ralàlà, ton sourire me manque aussi 😉

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    1. Euh… tu dois bien avoir moyen de l’avoir en français, non?

      Enfin bon. Moi j’ai rien contre les gens du Sud, hein ;). C’est plus ce gars du Sud qui avait quelque chose contre les gens “du Nord” :D. Rien n’indique non plus qu’il n’était pas citadin. Il peut être marseillais ou niçois, ça reste un citadin, mais du Sud ;). Et quand on me dit bonjour, je réponds, moi, mademoiselle 🙂

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