Want a cancer with that? / Un cancer pour la p’tite dame?

From France, Canada is viewed as more environmentally-friendly advanced. Really. And for sure, years ago, one could hear about Canada’s recommendations, the measures that the government takes for that issue.

Vu de la France, le Canada est considéré comme bien plus avancé sur le plan écologique. Vraiment. Et c’est clair, il y a des années, on pouvait entendre parler des recommendations du Canada, des mesures prises par le gouvernement pour résoudre le problème.

When I came here, I witnessed an altogether different reality. This country is just as car-centric as the USA, with all the pollution that comes with it. When it comes to recycling, the option usually is there, but people don’t use it. Why? Because they don’t care. Well, sometimes they will do something, because “going green is hype”. In my building for example, there was a time where vouchers for  CFL lightbulbs had been put in every mailbox, to encourage people to switch to lightbulbs that would use less energy. By the time I find mine in my mailbox, dozens of residents had already littered those vouchers in the mailbox area.

En arrivant ici, j’ai assisté à une réalité bien différente. Ce pays est aussi voiturecentrique que les US, avec toute la pollution que ça amène. Et pour ce qui est du recyclage, il y a souvent la possibilité, mais les gens ne le font pas. Pourquoi? Parce qu’ils s’en foutent. Bon, parfois ils font un petit quelque chose, parce qu’ “être vert c’est branché”. Dans mon immeuble, par exemple, il y a eu, à un moment, des coupons pour des ampoules à basse consommation dans toutes les boîtes aux lettres, pour encourager les gens à passer à des ampoules qui utiliseraient moins d’éléctricité. D’ici à ce que je trouve le mien dans ma boîte à lettres, des douzaines de résidents avaient déjà jonché le coin des boîtes aux lettres avec lesdits coupons.

Lately, the piping hot issue, when it comes to recycling, is the paper cup and lid controversy. Canadians can’t live without their daily intake of black piss coffee. And since it’s so cold outside, they serve you piping hot beverage, in two paper cups, and sometimes an additional cardboard strip around, to avoid you from burning your hand, well hidden behind layers of gloves and mittens. And to top it off, a plastic lid, that will help avoid spillage, and with a small opening that will slow the cooling of your drink. The paper cup can be recycled. The plastic lid can’t. Well, Toronto city can’t recycle it. As a result, unless people remove the lid of their coffee cup, and put the lid in the “waste” bin, they can’t put their cup in the “recycle” bin. Of course, it’s unthinkable to ask people to do something for the planet. And apparently, the Toronto City Council doesn’t have the money to buy a machine that would separate lids from cups. As a result, in order to reduce waste, Toronto wanted to ban paper cups in coffee shops, and force said shops to give a discount to people who bring in their own mugs.

Dernièrement, le problème chaud bouillant, en terme de recyclage, c’est la controverse du couvercle et de la tasse en carton. Les canadiens ne peuvent survivre sans leur dose quotidienne de jus de chaussettes café. Et vu qu’il fait si froid dehors, ils vous servent une boisson chaude bouillante, dans deux gobelets en carton, avec parfois une bande de carton supplémentaire, pour pas se brûler les pinglots, soigneusement cachés derrière des couches de gants et de moufles. Et pour couronner le tout, un couvercle en plastique, qui permettra d’éviter de renverser, et une petite ouverture pour limiter les déperditions de chaleur. Le gobelet est recyclable. Pas le couvercle. Enfin, plutôt, la ville de Toronto ne peut pas le recycler. Du coup, à moins que les gens n’enlèvent le couvercle de leur gobelet, mettent le gobelet avec les déchets, ils ne peuvent pas mettre leur gobelet à recycler. Bien sûr, il est impensable de demander aux gens de faire un geste pour la planète. Et apparemment, le Conseil municipal de Toronto n’a pas les moyens de se payer une machine qui enlèverait les couvercles toute seule. Du coup, pour réduire les déchets, Toronto voulait interdire les gobelets en carton dans les cafés, et forcer lesdits cafés à donner une réduction aux gens qui amènent leur tasse.

They’re taking the problem from the wrong end. First of all, Tim Horton’s, biggest coffee shop around here, already gives you a discount when you bring your own mug. That’s only fair. Second, if there is an affordable way to recycle more items, then the City should implement it. And that machine that separates lids from the cups is pretty affordable, I suppose, since other cities in Canada have one. In front of the controversy, the City Council backed off and decided to postpone any decision to next Spring. Instead, they’re focusing on plastic bags, now.

Ils prennent le problème à l’envers. D’abord, Tim Horton’s, plus gros vendeur de café des environs, donne déjà une réduction aux gens qui apportent leur tasse. Ça me semble la moindre des choses. Deuxio, si il existe une manière abordable de recycler plus, alors la ville devrait le mettre en place. Et cette machine qui sépare les couvercles et les gobelets doit être abordable, j’imagine, puisque d’autre villes du Canada en ont. Face à la controverse, le conseil municipal a battu en retraite et a décidé de retarder toute décision au printemps prochain. À la place, ils se concentrent sur les sacs plastiques, maintenant.

First idea: To encourage people to use reusable bags and curb the plastic bag use in Toronto, retailers will have to give a 10 to 20 cents discount for each bag that was not used. The reason behind being that the mayor promised he would not make people pay for the issue of waste reduction. And making people pay for their bags would look like a tax. So instead, people were trying to furiously figure out what the hell were the criterion for a “bag not used”. How many bags do you save when you do your groceries? This approach was plain stupid. After a week or so of head scratching, the council came to its senses and said “ok, we’ll have people pay for their plastic bags, then” and set a price of 5 cents per plastic bag. This way, things are easier. If you use bags, you pay extra, for each bag you use. Now, retailers are whining again, saying that the City Council has no right to tell them at what price they should sell stuff.

Première idée: Pour encourager les gens à utiliser des sacs réutilisables et diminuer l’utilisation des sacs plastiques à Toronto, les vendeurs devront donner 10 à 20 centimes de réduction pour chaque sac non utilisé. La raison étant que le maire avait promis que le petit peuple n’aurait pas à payer pour diminuer les déchets. Et faire payer les gens pour leurs sacs, ça sent la taxe. Donc à la place, les gens ont furieusement cherché à déterminer le critère déterminant pour un “sac non utilisé”. Combien de sacs on économise en faisant les courses? Cette approche est complètement stupide. Après une semaine environ d’arrachage de cheveux, le conseil a repris ses esprits et a dit “d’accord, on va faire payer les gens pour leurs sacs plastiques” et ont fixé un prix de 5 cents par sac plastique. Du coup, tout est plus simple. Si t’utilises un sac, tu paies un supplément, pour chaque sac utilisé. Maintenant, c’est les détaillants qui chouinent, en disant que le Conseil Municipal n’a pas le droit de leur dire à quel prix ils vendent leur marchandise.

That’s a pretty stupid reaction. One could say: “fine, you decide how much you charge for those bags, we don’t care, it’s up to you, as long as you stop handing bags for free to people”. Regardless of the whining, Loblaws has decided to set an exemple and apply the policy citywide, and then nationwide, because chance are that it is the right approach for the issue. They’re already selling reusable bags for 1$ each, and every time you use one, you get one cent back on your groceries. Buy one and use it twice a week, in one year it’s as is the bag was free in the first place.

C’est plutôt con, comme réaction. On pourrait dire: “ok, vous décidez combien vous faites payer ces sacs, on s’en fout, c’est vous que ça regarde, du moment que vous arrêtez de les donner gratuitement”. Nonobstant le chouinage, Loblaws a décidé de montrer l’example et d’appliquer la politique à l’échelle de la ville, puis du Canada, parce qu’il se peut bien que ce soit la solution au problème. Ils vendent déjà des sacs réutilisables pour 1$ pièce, et chaque fois qu’on en utilise un, on a un cent de réduction sur ses courses. Achetez-en un, utilisez-le deux fois par semaine, en un en il est rentabilisé.

Now, I remember, back when I was still in high school, a big supermarket chains in France, E. Leclerc, started a plan to get rid of the disposable plastic bags. First, they introduced reusable bags, exchangeable for free. Buy them once, and when it gets worn off, bring it back to the store, exchange it for a new one, and they’ll recycle your old one. Progressively, they stopped giving out non-reusable plastic bags. That was… like… more than 8 years ago? Hopefully, more retailers will follow the Loblaws example in Canada, and curb the plastic bag frenzy around here. Me? I usually and gladly refuse plastic bags if I have enough place in my own backpack to carry the things I buy.

Maintenant, je me souviens, quand j’étais encore au lycée, un gros supermarché en France, E. Leclerc, a mis en marche un plan pour se débarrasser des sacs plastiques. D’abord, ils ont introduit des sacs réutilisables, échangeables gratuitement. Achetez-les une fois, et quand ils sont usés, ramenez-les au magasin, échangez-le contre un tout neuf, et ils recyclent l’ancien. Progressivement, ils ont arrêté de donné des sacs plastiques non réutilisables. C’était il y a… quoi… plus de 8 ans? Avec un peu de chance, plus de détaillants vont suivre l’exemple de Loblaws au Canada, et diminuer la frénésie du sac plastique par ici. Moi? Je refuse habituellement avec plaisir un sac plastique, si j’ai assez de place dans mon propre sac à dos pour porter les choses que j’achète.

But with all those issues, there’s still one that has not been addressed, and that I find myself unable to understand. Styrofoam food containers. When I landed in Canada, during my first trip to the supermarket, I was very surprised to see very few plastic cups and paper plates, and an overwhelming amount of styrofoam cups and styrofoam plates. And whenever I would order anything in a restaurant for takeout, 9 times out of 10 it would come in a styrofoam box. I remember that years ago, the two big burger makers on the French market, Mc Donald’s and Quick, stopping the use altogether of styrofoam for their burgers. I don’t remember if it was ordered by the government, or in an attempt to appeal to the environmentally friendly causes.

Mais avec tous ces problèmes, il y en a un qui n’a toujours pas été abordé, et que je n’arrive vraiment pas à comprendre. Les contenants alimentaires en polystyrène. En atterrissant au Canada, lors de mon premier trajet au supermarché, je fus surpris de voir très peu de gobelets en plastique et d’assiettes en carton, et un nombre incalculable de gobelets et assiettes en polystyrène. Et chaque fois que je commande un truc à emporter dans un restaurant, 9 fois sur 10 ça vient dans une boîte en polystyrène. Je me souviens qu’il y a de cela plusieurs années, les deux géants du burger sur le marché français, Mc Donald’s et Quick, ont arrêté tous deux d’utiliser du polystyrène pour leurs burgers. Je ne me souviens pas si c’était sur ordre du gouvernement, ou pour amadouer les écologistes.

However, here’s a few things about Styrofoam that people should know:

Cependant, voilà quelques trucs sur le polystyrène que les gens devraient savoir :

  • Styrofoam can be recycled, but not in a closed loop. Meaning you can transform styrofoam into something else, but you can’t make styrofoam out of discarded materials. You need new petroleum for that.
  • Styrofoam is dangerous for your health. If used in a microwave, or to hold hot content, fat content, or acidic content, styrenes will leak into your food. And that’s a carcinogen.
  • Le polystyrène peut être recyclé, mais pas en circuit fermé. Ce qui veut dire qu’on peut le transformer en quelque chose d’autre, mais on ne peut pas faire de polystyrène à partir de matériaux usagés. il faut du pétrole pour ça.
  • Le polystyrène est dangereux pour la santé. Utilisé au micro-ondes, ou pour contenir de la nourriture chaude, grasse, ou acide, des styrènes vont se mélanger à la nourriture. Et c’est cancerigène.

Styrofoam is dangerous. Many cities (if not countries) have already banned its use to wrap and package food. Why hasn’t anybody made the move yet in Toronto? What are they waiting for? Is it because it keeps hot stuff hot and cold stuff cold? Don’t make me laugh. People seldom walk for a long time in the cold, in winter. Almost everybody owns insulated lunch boxes anyways. So why can’t they bring them to the restaurant, order their takeout food, have it put in an environmentally friendly container, put that in your lunch box, and off you go back to the office? I may miss some things when I’m gone, but I sure as hell won’t miss the styrofoam exposition…

Le polystyrène est dangereux. Nombre de villes (voire de pays) l’ont déjà interdit pour tout usage alimentaire. Pourquoi personne n’a encore bougé à Toronto? Qu’est-ce qu’ils attendent? Est-ce parce que ça garde le chaud au chaud et le froid au froid? Me faites pas rire. Les gens marchent rarement longtemps dans le froid, en hiver. Presque tout le monde possède une “boîte à lunch” isotherme de toute façon. donc pourquoi ils ne l’amènent pas avec eux au restaurant, commandent leur bouffe à emporter, le font mettre dans un contenant écologique, l’enfournent dans votre boîte à lunch, et zou, on repart au bureau? Peut-être que certaines choses me manqueront quand je serai parti, mais sûrement pas l’exposition aux polystyrènes…

8 replies to “Want a cancer with that? / Un cancer pour la p’tite dame?

  1. On vit dans une sorte de confort stupide ici. J’ai commencé à apporté mes sacs recyclables chez Loblaw, ma tasse de café me suit partout où je cherche du café et le McDo, je n’en mange que très rarement.

    Pour le reste, j’ai l’impression que la grosse roue commence tranquillement à bouger. On devrait voir des changements progressifs dans les habitudes des gens et il faut continuer à en parler pour que la roue tourne plus vite.

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  2. Je suis d’accord que les choses ici sont bien en retard par rapport à l’Europe (je me souviens du recyclage sytématique en Allemagne en 1988!!) MAIS je ne suis PAS DU TOUT d’accord avec le fait que le Canada est au même niveau que les Etats Unis! Mais alors pas du tout du tout! Les Etats Unis sont bien plus en retard que le Canada, crois-moi! Ils ne connaissent même pas le mot “recyclage” à part peut-être dans quelques états de l’est et de l’ouest des Etats Unis. J’ai été super surprise quand je suis arrivée ici, crois-moi!

    Et il y a des villes, autour de Toronto, qui refusent d’utiliser le polystyrène (le sagex, comme on dit en Suisse), d’autres qui refusent de vendre des bouteilles en plastique…. Ca arrive doucement mais ça arrive.

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  3. J-F l’Internaute, ce qui m’a surtout étonné, c’est de voir que le Canada n’était pas si rose qu’il n’y paraissait, depuis la France…

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  4. Dr. CaSo, relis mieux, je dis que le Canada est aussi *voiturecentrique* que les US. En aucun cas je n’avance que les États-Unis connaissent le recyclage… 🙂

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  5. Ben même ça je suis pas sûre. Regarde les transports en commun dans une grande ville comme Los Angeles, ben… heu…

    Pis je voulais aussi ajouter que le LCBO ne donne plus aucun sac en plastique depuis quelques semaines… ce qui m’a fait bien chier la première fois, parce que comment je porte mes bouteilles, moi, hein?! Maintenant je ne vais tout simplement plus au LCBO parce que j’oublie toujours de prendre mes propres sacs… je suis donc en train de finir mes fonds de bouteilles… une misère!

    Ca me rappelle la première fois où j’avais acheté du vin dans un “liqueur store” (équivalent du LCBO aux Etats Unis). Comme il n’y avait aucun truc à recyclage dans mon immeuble, j’avais rapporté ma bouteille vide au liqueur store… et le mec n’avait même pas compris POURQUOI je la rapportais et avait pris ma bouteille et l’avais fichue dans sa poubelle sous mes yeux, en rigolant…

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  6. Oui mais j’oublie!!

    Tiens, aujourd’hui, j’ai entendu a la radio que maintenant, les bouteilles en plastique sont interdites dans tous les batiments gouvernementaux! ET, les restaurants vont devoir creer des recipients recyclables et reutilisables pour leurs take-outs et deliveries et seront obliges de les utiliser a partir de decembre 2010.

    Tu vois que ca avance 🙂

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  7. Dr. CaSo, D’après le rapport du Toronto City Council, ici, ils vont aussi interdire les sacs biodégradables d’ici 2010. Ce qui me semble, ma fois, complètement idiot.

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